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J.        Alexander Graham Bell

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 Le téléphone et autres inventions

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La première biographie en Français de l'inventeur du téléphone.

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Alexander Graham Bell

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En 1876, Alexander Graham Bell, jeune chercheur d’origine écossaise de vingt neuf ans, obtient un brevet pour un nouveau moyen de communication à distance appelé téléphone. Cette invention va faire la gloire et la fortune de Bell mais aussi déclencher l’une des plus importantes batailles judiciaires liée à l’attribution d’un brevet.

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Fils et petit-fils de professeurs en élocution et art du langage, Alexander Bell naît le 3 mars 1847 à Edimbourg. A l’age de onze ans, il demande à son père l’autorisation d’ajouter le patronyme Graham à son prénom. Il dira plus tard qu’il ne souhaitait pas être le troisième Alexander de la famille et désirait ainsi se distinguer de son père et son grand-père qui portaient le même prénom que lui.Alexander Graham ou Aleck comme l’appellent ses parents est le deuxième enfant de la famille qui compte trois garçons.

Son père, le professeur Alexander Melville Bell plus communément appelé Melville, est l’inventeur d’un système de codification des sons émis par la voix humaine ; un alphabet visuel dans lequel les voyelles et les consonnes sont représentées par des symboles dont la forme dépend des différents organes de la parole utilisés pour émettre un son. Son œuvre est baptisée le « Langage Visuel ». Sa mère Eliza est atteinte de surdité depuis sa naissance.

Fasciné par les travaux de son père, le jeune Alexander Graham Bell se lance dans ses propres expériences de phonétique. Son but, analyser les sonorités émises lors de la prononciation des voyelles de la langue anglaise. En 1866, il envoie un compte-rendu de ses expériences à Alexander  John Ellis, phonéticien et mathématicien réputé de Londres. Ce dernier lui répond alors qu’un chercheur allemand le professeur Hermann Von Helmholtz a déjà travaillé sur l’étude des sons complexes et qu’il est parvenu à les reproduire artificiellement à l’aide d’une machine de sa conception.

Le jeune homme est intrigué. Si par le biais d’un courant électrique le professeur Helmholtz est parvenu à reproduire synthétiquement des sons présentant des similitudes avec les sonorités des voyelles, pourquoi n’en serait-il pas de même pour des consonnes voire des mots ? Ainsi commence à germer dans l’esprit du jeune Bell l’idée de transmettre des mots, de la parole par l’intermédiaire du courant électrique et bien que ses connaissances en électricité soient limitées, il se lance dans ses premières expériences de télégraphie.

En 1867, la famille Bell est frappée par le deuil. Ted le plus jeune des trois garçons décède de la tuberculose à l’age de 19 ans. Trois ans plus tard, le malheur frappe à nouveau, c’est Melly  le frère aîné qui décède de la même maladie. Melville Bell décide alors de quitter la Grande-Bretagne pour le Canada au climat plus vivifiant, d’autant plus que son dernier fils présente lui aussi les symptômes de la maladie.

Et en juillet 1870, Alexander Graham Bell et ses parents embarquent à destination du Canada. Ils s’établissent dans l’Ontario, près de la petite ville de Brantford.

Quelques mois après leur arrivée, Alexander Graham Bell accède à un poste d’enseignant dans une école pour enfants sourds de Boston ainsi que dans une autre institution de Northampton. Les deux écoles souhaitent expérimenter la méthode « Langage Visuel » de Melville Bell . A Northampton, le jeune professeur fait la connaissance de Gardiner Greene Hubbard avocat et homme d’affaires influent de Cambridge. Dès leur première rencontre, les deux hommes se trouvent des centres d’intérêts communs. Ils s’intéressent tous deux à la télégraphie et à l’éducation des enfants sourds. Hubbard est le père d’une jeune fille atteinte de surdité depuis l’age de cinq ans. Séduit par l’enthousiasme et la méthode d’enseignement du jeune professeur, Hubbard décide que sa fille Mabel intégrera le cours du professeur Bell.

 

Le soir, après ses cours, Bell reprend ses expériences en télégraphie. Victime de son succès, le télégraphe souffre d’un gros handicap. Il ne peut acheminer qu’un seul message à la fois sur une liaison. Un nouveau défi s’offre aux chercheurs : Comment envoyer plusieurs messages simultanément sur une même ligne ? Le challenge intéresse Bell. Il choisit de s’appuyer sur les travaux du professeur Helmholtz dans le domaine de l’acoustique et de les appliquer au télégraphe.

À la fin de l’année 1875, Gardiner Hubbard de plus en plus intéressé par les travaux de Bell lui propose de financer ses recherches. Il fournit les fonds nécessaires incluant le salaire d’un assistant en la personne d’un jeune électricien nommé Thomas Watson.

Au cours de l’été 1875, alors qu’ils travaillent sur une liaison télégraphique à trois stations, Bell et Watson font une découverte primordiale. Tandis que Watson procède à des ajustements sur une bobine d’électro-aimant, Bell perçoit à l’autre extrémité de la ligne une faible sonorité dans l’électro-aimant correspondant. La découverte est capitale. Elle signifie qu’un faible courant alternatif induit par la vibration de la palette d’un électro-aimant dans le noyau duquel subsiste suffisamment d’aimantation résiduelle est suffisant pour produire des effets audibles à distance dans un autre électro-aimant.

Bell vient de franchir une étape capitale dans son projet de transmission à distance de la parole et, laissant de côté le télégraphe, il oriente ses recherches vers la téléphonie. Watson réalise un premier prototype qui ne donne pas entièrement satisfaction. Des sonorités sont transmises de l’émetteur au récepteur, mais celles-ci sont inintelligibles. Malgré tout, Bell décide  d’entreprendre une première rédaction de spécifications en vue de déposer une demande de brevet.

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Pendant ce temps, il continue d’assurer ses cours pour les sourds et malentendants. Mabel Hubbard fait maintenant partie de ses élèves. Dès leur première rencontre, Alexander Graham Bell est impressionné par l’aisance avec laquelle la jeune fille sourde évolue dans le monde des entendants, lisant avec une facilité étonnante sur les lèvres de son interlocuteur. Séduit par la jeune fille, le jeune professeur en tombe amoureux. À l’été 1875, Alexander demande la main de Mabel et celle-ci accepte.

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Bell et Watson continuent à travailler à l’amélioration de leur prototype de téléphone et en janvier 1876, Bell finalise son dossier de demande de brevet intitulé « Améliorations en télégraphie ».

Le 14 février 1876, les avocats de Bell décident de déposer le brevet de leur client à Washington. Coïncidence étrange, ce même jour, à quelques heures d’intervalle, un autre chercheur du nom d’Elisha Gray dépose une demande portant sur le même sujet intitulée « Transmission télégraphique de la parole ». Et, dix-sept jours plus tard, le brevet du téléphone est attribué à Alexander Graham Bell.

Quelques jours après l’obtention du brevet, Bell et Watson reprennent leurs essais et réalisent une série d’expériences qui les amène enfin au but recherché, la transmission de la voix. La performance est réalisée avec un nouveau type de transmetteur non pas à induction magnétique, comme décrit dans le brevet que Bell vient d’obtenir, mais à résistance variable.

Dans la soirée du 10 mars 1876, Bell et Watson installent le récepteur dans une pièce et le transmetteur dans une autre à quelques mètres. Watson vient juste de raccorder les deux fils de ligne sur le récepteur lorsqu’il entend la voix de Bell sortant de l’appareil  « Monsieur Watson, venez j’ai besoin de vous ». Watson se précipite hors de la chambre en disant qu’il a clairement entendu la voix de Bell. Les deux hommes laissent éclater leur joie. Ils viennent de transmettre leur premier message distinct à quelques mètres de distance. Les jours suivants, ils multiplient les expériences et font rapidement apparaître les limites du dispositif.

Dès la fin du mois d’avril, Bell et Watson laissent de côté le transmetteur à résistance variable et reviennent à des expérimentations totalement électromagnétiques. Ils reprennent chaque élément du dispositif. Petit à petit, les sonorités transmises sont de plus en plus puissantes, deviennent de plus en plus claires et enfin ils parviennent au but recherché, la transmission de la parole avec un ensemble tout électromagnétique tel que décrit dans le brevet du 7 mars.

Deux mois plus tard, Alexander Graham Bell commence à faire des démonstrations publiques de son téléphone sur de courtes distances, puis il présente son invention à l’exposition internationale de Philadelphie. Durant les congés scolaires, chez ses parents à Brantford, il réalise des essais de transmission en utilisant les lignes télégraphiques existantes. Il réalise des liaisons unilatérales de huit et treize kilomètres. La première liaison bilatérale est réalisée à l’automne entre Boston et Cambridge en utilisant un câble télégraphique privé.

Bell et Watson continuent d’améliorer leur appareil en remplaçant les électro-aimants par des aimants permanents Le transmetteur et le récepteur deviennent ainsi strictement identiques et fonctionnent aussi bien en générateur de courant qu’en transducteurs de sons. Les appareils très simples à mettre en œuvre ne requièrent plus la présence d’une source d’alimentation électrique pour fonctionner.

Le 15 janvier 1877, Bell dépose à Washington son second brevet sur le téléphone incluant les différentes  améliorations apportées à son prototype initial. Il lui est attribué deux semaines plus tard.

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En juillet 1877, Gardiner Hubbard crée la Bell Telephone Company sous forme d’association et commence à proposer des équipements en liaison poste à poste assortis de contrats de location.

Ce même mois, Alexander Graham Bell et Mabel Hubbard se marient et quelques jours plus tard partent en voyage de noce, destination la Grande-Bretagne. C’est à Londres, en mai 1878, que naît leur premier enfant, une petite fille prénommée Elsie.

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Aux Etats-Unis, la nouvelle compagnie Bell est en proie à de graves difficultés. La puissante compagnie télégraphique Western Union s’est lancée sur le marché du téléphone. Gardiner Hubbard n’a d’autre choix que d’assigner la Western Union en justice pour détournement de brevet et contrefaçon. Le procès nécessitant la présence de Bell, la petite famille est contrainte de rentrer aux Etats-Unis.

Pendant les dix sept années de protection accordées par la loi aux brevets de Bell sur le téléphone, environ six-cents procès opposeront les avocats de la société Bell à différentes compagnies de téléphone concurrentes, à plusieurs chercheurs revendiquant la paternité de l’invention, et même au gouvernement américain. Les procès feront l’objet de débats passionnés entre experts et bataillons d’avocats des deux parties et certains auront des répercussions politiques jusqu’au plus haut sommet de l’état. Au final, les accusations contre Bell seront systématiquement rejetées par les différents tribunaux.

 

Vers la fin des années 1870, Bell décide de s’attaquer à un nouveau défi, la transmission du son mais cette fois sans fil, en utilisant un rayonnement lumineux comme support de transmission. Avec un nouvel assistant nommé Charles Sumner Tainter, Bell élabore un dispositif basé sur les propriétés photosensibles du sélénium. L’appareil est baptisé Photophone. En février 1880, Bell et Tainter parviennent à faire fonctionner leur appareil en transmettant un signal à deux-cents mètres de distance en extérieur.

Ce même mois, Mabel Bell donne le jour à son deuxième enfant, une petite fille prénommée Daisy.

Le photophone de Bell et Tainter montre rapidement ses limites d’exploitation. Pour qu’il fonctionne, il faut impérativement un temps clair, pas de brume ou brouillard et aucun obstacle entre les appareils. Bell considèrera que cette invention était plus importante que celle du téléphone.

 

En juillet 1881, le président des Etats Unis James Adam Garfield est victime d’un attentat. Bell propose ses services pour tenter de localiser les projectiles logés dans le corps du président à l’aide d’un détecteur de métal. Toutes les tentatives de localisation se soldent par un échec et le président décède quelques semaines plus tard.

 

Bell s’intéresse à un nouvel appareil inventé par Thomas Edison qui permet d’enregistrer les sons par gravure sur un cylindre recouvert d’une mince feuille métallique : le phonographe. Bell et Tainter s’emploient à améliorer le produit en adoptant un nouveau type de support d’enregistrement (un cylindre de carton recouvert d’une couche de cire) et une nouvelle méthode de gravure. Pour différencier leur appareil du phonographe, leur création est appelée : graphophone.

En 1885, est créé la Volta Graphophone Company. Les premières machines fabriquées cette même année permettent l’enregistrement de dix minutes de parole. L’aventure de la Volta Graphophone  prend fin avec le rachat de ses brevets par l’American Graphophone Company. Le produit de la vente est partagé entre les associés. Alexander en  remet une part importante à son père Melville afin qu’il constitue un fond pour la recherche sur la surdité.

 

Célèbre avant tout pour ses travaux sur le téléphone, Bell l’est moins pour son engagement dans le domaine de l’éducation des sourds. Attitude que l’on peut en partie expliquer par le fait que sa mère et son épouse étaient sourdes. Il créera sa propre association pour la promotion de l’enseignement du langage parlé aux sourds. Elle existe encore aujourd’hui sous le nom d’Alexander Graham Bell Association for the Deaf and Hard of Hearing.

 

En 1885, lors d’un voyage touristique au Canada, Bell et son épouse tombent sous le charme d’un petit village appelé Baddeck. Par son climat et ses paysages, l’endroit rappelle à Alexander Graham Bell son Ecosse natale. Les Bell achètent un terrain et le baptisent Beinn Bhreagh qui en gaélique signifie belle montagne. Ils font construire une superbe maison qualifiée de « Palace Bell» par la presse canadienne. Jusqu’à la fin de leur vie, les Bell alterneront les séjours à Washington l’hiver et à Baddeck l’été, loin de la chaleur et de l’effervescence de la capitale américaine.

 

Grâce à l’invention du téléphone, libéré des soucis matériels, Alexander Graham Bell peut se consacrer à d’autres recherches. Dès 1891, il commence à s’intéresser au domaine des machines volantes. Dans une première approche, il pense que la solution pour emporter un homme dans les airs passe par le développement de cerfs-volants géants. Bell élabore des machines volantes qui prennent différentes formes pour finalement aboutir à une forme  tétraédrique. En 1904, il parvient à faire voler le Frost King. L’engin réussit à emporter un assistant de Bell à une dizaine de mètres d’altitude.

Avec l’aide d’un nouvel assistant, Frederick Walker Baldwin dit Casey, Bell décide d’ériger au sommet de son domaine  une tour d’observation utilisant des éléments tétraédriques. Bell veut ainsi prouver leur efficience dans la construction d’édifices. Malgré une inauguration officielle en présence de la presse, elle n’aura pas l’impact publicitaire escompté.

Un an après l’arrivée de Casey, l’équipe est renforcée  par l’arrivée de trois autres assistants. C’est Mabel Bell qui propose aux cinq hommes de créer une association pour mettre en application leurs idées. Et, en octobre 1907, naît l’Aerial Experiment Association (AEA). L’objectif est de construire cinq machines volantes. Le premier avion baptisé Red Wing, un biplan propulsé par un moteur de quarante chevaux, vole sur une centaine de mètres à trois mètres d’altitude. Le second appareil baptisé White Wing effectue plusieurs vols au printemps 1908 sur une distance de trois-cents mètres. Le troisième avion, le June Bug bénéficie de l’expérience acquise sur les précédentes réalisations : ailerons contrôlés par le pilote, train à trois roues, gouvernail.  Le quatrième avion de l’AEA, le Silver Dart, biplan en tubes d’acier et bambou, équipé d’un moteur plus puissant à refroidissement par eau, parvient en mars 1909 a effectuer une boucle de dix neuf kilomètres à une altitude de quinze mètres.

Quelques jours plus tard, l’AEA ayant épuisé la totalité de ses fonds est dissoute. Les membres se dispersent à l’exception de Casey Baldwin qui reste avec Bell. La page aéronautique est tournée, Bell et Baldwin décident de s’investir dans un autre domaine, les hydroglisseurs.

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Leur première réalisation, le HD-1 propulsé par un moteur de cinquante chevaux couplé à une hélice aérienne, effectue ses tests sur l’eau de juillet à octobre 1912 et les premiers résultats sont encourageants. Suivent ensuite le HD-2 puis le HD-3. À la déclaration de guerre de 1914, Baldwin et Bell mettent un terme à leurs recherches sur les hydroglisseurs.  Ce n’est qu’en 1917, après l’entrée en guerre des Etats-Unis, qu’il reprennent leurs travaux . Dès l’été 1917, Bell et Baldwin commencent à travailler sur leur quatrième réalisation le HD-4. En septembre 1919, le HD-4 atteint la vitesse de 114Km/h qui fait de lui le bateau le plus rapide du monde. Ce record ne sera pas égalé avant dix ans.

En 1920, des émissaires de l’US Navy et de la Marine Britannique se rendent à Baddeck afin d’observer les engins. Malgré leurs conclusions positives, aucun des deux pays ne passera commande. Alexander et Mabel espèrent alors trouver un marché privé pour le bateau le plus rapide du monde, mais aucune commande ne vient concrétiser leurs espoirs.

En octobre 1920, Bell âgé de soixante treize ans effectue ce qui sera son dernier voyage en Grande-Bretagne. Édimbourg sa ville natale lui réserve un accueil chaleureux et lors d’une cérémonie protocolaire le déclare citoyen d’honneur de la ville.

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Quelques mois plus tard, revenu à Beinn Bhreagh, il retourne à son laboratoire et s’intéresse à un problème auquel il avait déjà réfléchi vingt ans plus tôt : La désalinisation de l’eau de mer par évaporation naturelle. Il y travaille jusqu’en 1922, songeant même à déposer un brevet.

Mais, le premier août 1922, Alexander Graham Bell se sent très fatigué. Le médecin appelé à son chevet est inquiet à juste titre, au cours de la nuit, Alexander Graham Bell s’éteint.

Le vendredi 4 août, Alexander Graham Bell est inhumé sur son domaine de Beinn Bhreagh. Quand le corps est mis en terre, à 18 heures 25, toutes les communications téléphoniques sont interrompues pendant une minute sur le territoire des Etats-Unis. Au fronton des buildings ATT, les drapeaux sont mis en berne.

Cinq mois après la mort de son mari, Mabel décède à l’âge de soixante cinq ans. En août 1923, un an après les funérailles d’Alexander Graham Bell, les cendres de Mabel sont déposées auprès du corps de son époux. La cérémonie a lieu à 17 heures, heure à laquelle  Mabel avait l’habitude de rejoindre Alexander à son laboratoire et revenait avec lui à la maison.

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Le lecteur se plonge dans ce livre comme dans un roman: il y trouve de l'amour, du suspense, et il y découvre toutes les facettes d'un personnage hors du commun.

Jean-Pierre Volatron

Les Cahiers de la FNARH

N° 125, 2013

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